"la Pyro" à Bourges (photo Archives départementales du Cher)
Ce n° 8 des Inédits de la Grande Guerre commence une série de sept épisodes consacrés à de larges extraits de lettres d'Apolline Soichot à son mari, Henri Soichot qui était serrurier rue Berbisey à Dijon.
Henri Soichot est mobilisé et affecté à Bourges au 37e régiment d'artillerie. Ce régiment regroupe des ouvriers et des techniciens qui étaient chargés de la fabrication des obus de 75.
Il est personnellement affecté aux ateliers de fabrication des fusées éclairantes, la "Pyro".
La famille Soichot a des vignes à Marsannay-la-Côte. Apolline se partage entre l'atelier de la rue Berbisey qu'elle essaie de maintenir en activité avec l'aide des vieux ouvriers et les vignes de Marsannay.
Les lettres d'Apolline forment une sorte de chronique de la Grande Guerre vue de Bourgogne
Pour écouter des extraits de ses lettres de mars 1915, cliquez sur le lien STATION SIMONE en fin d'article.
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Pas de roman (à ma connaissance) à vous proposer qui décrive le travail des femmes aux vignes pendant la Guerre de 14, hélas. Si vous en connaissez, merci de proposer des titres en commentaire.
En revanche, on trouve quelques ouvrages et des articles récents sur le rôle du vin pendant la Grande Guerre.
Pour écouter Les Inédits de la Grande Guerre, c'est ici chaque mercredi à 14h et chaque dimanche à 20h.
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Retrouvez les podcasts des "Inédits de la Grande Guerre" sur le site de STATION SIMONE
Episode 6 : "Rien ne vaut la Bourgogne."
Alors que les Poilus bourguignons sont ballottés au gré des affectations, des ordres et des contre-ordres, plus d'un pense avec nostalgie à sa chère Bourgogne !
Retrouvez ces inédits lus par Edouard Bouyé, directeur des Archives départementales de la Côte d'Or sur STATION SIMONE.
Bourgogne et Franche-Comté : une occasion de vous présenter le Carnet de guerre de Louis PERGAUD publié pour la première fois en intégralité en ... 2011 !
Carnet de guerre, de Louis Pergaud. Éditions établie par Françoise Maury. Suivi d'Un tombeau pour Louis Pergaud, par Jean-Pierre Ferrini. Le Mercure de France, 158 p., 6,80 €.
Louis PERGAUD, né en 1882 à Belmont près de Besançon (Doubs), passe la première partie de sa (courte) vie dans sa Franche-Comté natale où il fut instituteur et eut tout le loisir d’observer le langage et les jeux des gamins que l’on retrouve dans La Guerre des Boutons (qu’il écrit cependant à Paris en 1912), et la vie des bêtes dans De Goupil à Margot, prix Goncourt 1910 (opposé à Colette et Apollinaire …). Le Roman de Miraut, chien de chasse paraît en 1913.
Il est mobilisé le 3 août 1914 et, bien que pacifiste et antimilitariste, il part tout de même dans l’enthousiasme, comme tant d’autres. Mais il déchante vite. Dès le 1er jour de sa mobilisation il note sur son carnet au jour le jour et presque toujours dans l’urgence sa vie de Poilu.
Son carnet s’arrête au 6 avril 1915. En effet le 7 avril 1915, il écrit à sa femme : « Je te conterai plus tard des histoires émouvantes et terribles, et gaies aussi …En attendant, il faut s’armer de patience et de courage. »
Louis Pergaud en tenue militaire. Photo http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/recits/lp2.jpg
Dans la nuit du 7 au 8 avril 1915, dans le secteur des Eparges, l’ordre arrive d’attaquer la cote 233. Louis PERGAUD dirige le peloton de tête. Au matin, il est porté « disparu ». Il avait 33 ans.
Fiche militaire de "Louis PERGAUD porté disparu" ici :
Autre ouvrage publié en 2006 par "Connaissance de la Meuse"
Et puisque "Rien ne vaut la Bourgogne", une occasion de revenir sur un livre célèbre qui a été écrit à Longvic (Côte d'Or)
Car ce n'est pas un hasard si le collège de Longvic (21355) s'appelle Roland DORGELES.
Roland DORGELES (1885-1973), qui vivait à Paris dans le quartier de Montmartre, s'engage en 1914, rejoint en 1915 l’aviation française et devient instructeur. Il loge au 9, route de Dijonà Longvic, et entre deux séances d'instruction, il travaille à son roman Les Croix de bois qu'il termine en 1917.
En cliquant sur ce lien vous découvrez la plaque commémorative (au-dessus d'un commerce d'optique)
Le romanLes Croix de bois paraît après guerre,en 1919, reçoit le prix Femina après avoir manqué de peu le prix Goncourt qui est attribué à A l'ombre des jeunes filles en fleurs de Marcel PROUST par 6 voix contre 4 ...
Six voix d'un jury qui a fort heureusement décelé tout ce que PROUST avait de novateur, car même si le roman de Roland DORGELES est un témoignage poignant de la Grande Guerre vécue au jour le jour, le style en lui-même n'apporte rien de vraiment nouveau. Mais ce livre le rend immédiatement célèbre.
En plus des Croix de bois Roland DORGELES consacre quatre ouvrages à l'épreuve de la guerre et des tranchées, dans des genres très divers !
La machine à finir la guerre (1917)
La Cabaret de la Belle Femme (1919)
Saint Magloire (1922)
Le Réveil des Morts (1923)
il entre ...à l'Académie Goncourt en 1929 et écrit de très nombreux romans, reportages, récits de voyages.
Une citation : "Serons-nous jamais lavés de tant de souffrance ?"
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Le pont de Longvic : la plaque se trouve à droite de l'enseigne bleue que l'on aperçoit tout à fait à droite de la photo.
Statue de Pergaud à Besançon (parc Micaud) d'après Bourdelle et plaque Dorgelès à Montmartre.